lunedì 12 gennaio 2015

I figli del peccato

di Camillo Pavan

Prima del Concilio di Trento le disposizioni in materia matrimoniale non erano particolarmente severe. Era abbastanza diffusa, ad esempio, la pratica dei cosiddetti sponsali "de futuro": una coppia conviveva pur non avendo celebrato il matrimonio. Contro tale usanza si scagliò — e siamo nel 1583 — il vescovo vicentino Michele Priuli, che ribadì la validità delle norme tridentine «non ostante qualunque consuetudine ancora immemorabile …»1
Anche a Sant'Angelo il vescovo Luigi Molin, nella visita pastorale del 1597 invitò due "peccatori" ad evitare l'occasione dell'adulterio 2.
In base alle norme del Concilio divennero essenziali, oltre al consenso tra i due contraenti, altri requisiti quali la presenza del parroco degli sposi e di due o tre testimoni. 
Come conseguenza derivò la necessità da parte dei parroci di specificare al momento della registrazione di ogni battesimo, la "legittimità" o meno del matrimonio e quindi del figlio.
A S. Angelo, come nei villaggi vicentini esaminati da Povolo, nel periodo immediatamente successivo al Concilio, la "legittimità" tardò ad essere registrata e solo nel 1584 venne segnato un battesimo che si può con tutta sicurezza ritenere "illegittimo".

«1584. adi 26 agosto
sta battiza Vendramina fiola di D(onn)a Madalena
moier r(elict)a d(el) q(uondam) Andrea Zuchato come
si dice fiola d Tomio Bachin da Mure Compari Pa-
squalini da sta. Lena» 3.

Fu il nuovo parroco Marco Sabbadini a non avere più dubbi al riguardo. Dal 1599 chi non era in regola con le disposizioni conciliari era facilmente individuabile.

«a di 17 marzo 1601
Eustachio nato di no legitimo matrimonio ma figlio di
D(onn)a Mattia Feltrina da Sa(n) Bugeo t de M(es-
ser) Orelio Bologna da Preganzolo come a rifer(i)to il
sotto scritto il quale è Bernardin Besazza, il quale è
stato compare. Fu batezato da me pre Marco Sabba-
dini»


  [... il capitolo segue su ...]

[...] In questo caso, ad esempio, il figlio è di donna Mattia, massara (serva) e non di un singolo padre, ma di tutta la "villa di S. Angelo", di tutto il paese.
Solo quando i figli illegittimi nascevano a casa del nobile Benzoni continuava ad essere registrato il nome di entrambi i genitori. Il peso sociale che la ricca e "foresta" famiglia veneziana aveva nel villaggio, garantiva comunque una dignità a chi viveva nel suo ambito.
Ma la figura dei "concubini" era progressivamente destinata a scomparire per essere sostituita da quella della "ragazza madre" che, capro espiatorio, veniva segnata a dito e cacciata dal paese, portandosi in seno il peso del peccato.

«A di 7 agosto 1616
Domenicha figlia di D.a Menega da S. Salvadore ve-
niva in questa villa per partorire questa figlia di padre
incerto. fu batezata da me pre Marco Sabbadini ret-
tor … Nacque a di ditto»

Rifiutata e cacciata dalla comunità in cui viveva, alla ragazza madre non restava altra soluzione che abbandonare il figlio alla "pietà" del paese, avvolto in pochi stracci, davanti alla porta della chiesa, oppure di depositarlo direttamente sulla "ruota" dei trovatelli, all'ospedale.


Da Drio el Sil: storia vita e lavoro in riva al Sile a S. Angelo e Canizzano, Camillo Pavan, 1986


sabato 10 gennaio 2015

Bataille de Caporetto/Kobarid/Karfreit, l’utilisation du gaz de combat - "Une bouffée d’essence brûlante dans la gorge" - Témoignage de Ivo Ivančič (Traduit par Giorgia Ciondoli)

© Camillo Pavan, 1997 -  Caporetto: storia testimonianze, itinerari


Cette fois-là, tout le front de Plezzo avait été bombardé avec le gaz, en utilisant des grenades à gaz, dont je conserve plusieurs exemplaires dans ma collection. Mais ce bombardement «générique» n'a pas obtenu de très bons résultats. Au contraire, ce qui a produit un effet déterminant par rapport au destin de la bataille, a été le lancement de mille obus des clairières plates, protégées par des escarpement, au-delà du village de Vodenca, en arrivant de l'Isonzo. Les milles grenades contenant le gaz se trouvaient dans des tuyaux, une espèce de mortiers, appelés Gaswerfer en allemand, et ils ont été lancées toutes au même temps, grâce à un contact électrique, en direction des tranchées italiennes situées à cinq cent mètres, en localité Naklo.
Une fois effectuée la rupture du front, les Allemands ont abandonné les tuyaux. Mirko Fuljac, un vieux recuperante* de Plezzo qui m'a appris à ouvrir mes premières dix-quinze bombes et qui désormais est mort, me racontait que plusieurs années avant que je le connaisse, il avait trouvé ces tuyaux. Il les avait pris et il avait essayé de les vendre, mais il n’avait pas gagner beaucoup d'argent parce qu'ils étaient des simple tuyaux en fer. Mais il n'était pas en mesure de comprendre pourquoi tous ces tuyaux étaient là. Maintenant on le sait!
Chaque tuyaux contenait une grenade cal.180 chargée de gaz. J'en ai retrouvé deux de ces grenades: une était déjà vide, parce que la base s'était corrodée au contact du terrain et le gaz en était sorti, alors que l'autre était encore chargée.
Nous étions trois amis quand nous avons trouvé cette bombe dans la zone de Naklo: moi, Anton Kauc, qui est déjà mort, et Dvsan Klavora. Nous savions de façon certaine que la grenade était encore chargée, parce qu’elle est tout comme une bouteille que, si on la secoue, on sent bouger le gaz dedans. Le problème était: comment pouvait-on l'ouvrir, après avoir considéré le caractère dangereux du contenu ?
On y a mis deux années, avant de trouver une solution. On en parlait quand on se rencontrait au bistrot, on en parlait les soirs d’hiver… jusqu’au moment où — c’était vers 1980 — on a décidé de passer à l’action.
On a chargé un fusil avec une balle de mitrailleuse lourde Breda 8 mm de la Seconde Guerre Mondiale (qui avait été trouvée dans cette zone, elle aussi, abandonnée par les Italiens quand ils se sont retirés après le 8 Septembre). On a porté la bombe jusqu'à un endroit qui, on en était sûr, n'était absolument pas fréquenté, haut sur la montagne. C'était un de ces lieux où, pendant toute l’année, passe peut-être une seule personne au maximum. Nous l’avons mise par terre et on a approché le canon du fusil, à environ deux centimètres. Ensuite on a relié la détente à une longue ficelle qu'on a fait tourner autour d'un côté de la grenade, de façon qu'on pouvait se placer de l'autre côté par rapport à la sortie du gaz. On s'est éloigné à plus que cinquante mètres et on a tiré la ficelle. Le coup est parti. La puissante balle a percé la cuirasse de la grenade et le gaz en est sorti en sifflant à cause de la pression. Il a crée un nuage blanc (semblable au brouillard, mais tirant sur le jaune de façon très légère) qui s’est répandu pour vingt-cinq mètres à peu près.
Peu après, quand les traces du gaz avaient désormais disparu, j’ai proposé à mes amis d’aller contrôler la grenade. Dvsan ne se fiait pas à venir et j'y suis allé seul avec Anton Kauc. On s'est approché lentement, prudemment, quelques centimètres à la fois, en flairant l'air afin qu'on pouvait s'arrêter au moindre odeur suspect. Et quand on était à environ six-sept mètres de la bombe, on a senti au même temps quelque chose qui nous empêchait de respirer; nous nous sommes enfuis à toute allure.
Et pourtant on ne voyait pas de gaz, même si quelque chose restait dans l'air, évidemment. C'était comme dans une salle où l’on ne fume plus pendant des heures, mais l'air est encore imprégné de fumée.
Plus tard, même si je me rendais compte qu'il était dangereux, j’ai dit à mon ami : «Aidi, greva se nkret… », qui, dans notre dialecte, signifie : «Vas y, encore une fois ». Mais Anton était trop effrayé. « Non », il m'a dit, « moi, je ne veux plus y aller».
Mais moi je suis fait comme ça, je voulais essayer encore une fois ! Je me suis approché de nouveau, moi seul, toujours en flairant l'air, un pas à la fois. « Il n'y a rien », je me disais en m’approchant au point où j’avais senti le gaz, et j'ai avancé encore un peu. Peut-être le vent a-t-il changé de direction en ce moment-là, je ne sais pas: en un instant je me suis trouvé dans le gaz, j'ai senti dans la gorge comme une bouffée d’essence brûlante qui était en train de prendre feu dedans. « Ah, je ne respire plus!».
Je me suis tourné, j'ai eu tout juste le temps de faire quelque pas en courant et, quand j'ai terminé l'air, je suis tombé à terre. Je pouvais sentir mes amis qui commentaient: «Il est condamné, il est déjà fichu…».
Mais quelque temps après je me suis repris et j'ai commencé a tousser, graillonner, expulser mucus par le nez. J'ai dû attendre dix minutes avant de pouvoir respirer de façon presque normale. Deux heures plus tard la gorge me brûlait encore un peu et seulement le jour après je m’étais complètement remis. Maintenant je peux confirmer ce qu'on peut lire dans certains livres italiens: c'est-à-dire que les soldats sur lesquels ce gaz a été lancé sont morts en crachant sang et morceaux de poumon (1). C'est vrai, j'en suis sûr, parce que moi je l'ai connu, ce gaz.
Afin que tu te rendes compte de la puissance de ce gaz, je vais te raconter une chose encore. Quand on a fait exploser la grenade, c'était vers la fin de l'été, peut-être la fin d’août, peut-être le début de septembre, de toute façon, dans le bois, les feuilles étaient encore vertes. Quelques jours après on y est retourné et les feuilles, dans un rayon de cinquante mètres du lieu de l'explosion, étaient toutes brûlées, elles avaient la même couleur que ce buffet; et non seulement les feuilles étaient brûlées, tout était brûlé, l’herbe aussi avait séché. Après cinquante mètres le végétation était un peu moins brûlée, mais les traces du gaz étaient encore visibles jusqu’à deux cent cinquante mètres de la grenade. Et tout cela avec une seule grenade. C'était le gaz phosgène (2), je l’ai lu dans un document militaire italien qui remontait au temps de la guerre (3). Mais moi je ne suis pas un expert en chimie et je ne suis même pas en mesure de dire s'il avait la même odeur des amandes, du café ou des pâtes! Je n'ai senti aucune odeur (4). Tout ce que je peux te dire c'est que je suis la dernière personne encore vivante qui a respiré ce gaz!
Mais laissons tomber les discussions sur le genre de gaz utilisé. Ce que je sais en toute certitude c'est qu'il atteint la gorge et que si j'avais respiré à pleins poumons, une fois seulement, je serais mort. Quand j'ai respiré le gaz, il n'y avait plus de brouillard blanc, il n'y avait plus rien, et pourtant j'étais près de mourir. Et cette fois-là les Allemand ont lancé mille bombes qui ont explosé avant de toucher le sol, en provoquant un grand nuage, chargé de gaz. Ensuite le gaz, qui est plus lourd que l'air, est descendu au sol, il est entré dans les tranchées, dans les baraques, dans les cavernes, partout.
Et un seul souffle a suffit, à ces soldats italiens, pour mourir.

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* À la fin de la 1ère Guerre Mondiale, le recuperante était un véritable métier qui consistait à recueillir tout matériel de guerre pour le revendre. (n.d.T.)
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Notes

1 Le témoin n’a pas été en mesure de m'indiquer l'auteur dont il parlait, et moi non plus je ne suis pas arrivé à l’identifier. Les mots de Ivancic rappellent ceux qu’on peut lire dans la traduction italienne de Fritz Weber, Dal Monte Nero a Caporetto, 1ère édition italienne,  Mursia, 1967, p. 382. «Qua, là, dappertutto, questa nebbia orrenda, bastava aspirarla una volta perché i polmoni ne venissero corrosi, una sola boccata e la vita se ne andava a brani sanguinolenti»*. Ou encore de Walther Schaumann - Peter Schubert, 1990, Isonzo, là dove morirono …, Ghedina e Tassotti, Bassano del Grappa, Vicenza, p. 220: «Fra le masse dei cadaveri sedevano alcuni intossicati dai gas che sputavano sangue da sotto il becco delle loro maschere…»**.
2 D’après Attilio Izzo, Guerra chimica e difesa antigas, deuxième édition mise à jour et augmentée, Hoepli, Milan, 1935, p. 21, à Plezzo, «gli aggressivi adoperati furono il difosgene e la difenilcloroarsina. I colpiti (circa 500-600 uomini) morirono istantaneamente» ***. C’était le 5èmebtl., 87ème rgt., brigade Friuli. (Relazione Ufficiale Italiana, Ministero della Difesa, Stato Maggiore dell'Esercito, Ufficio storico, 1967, L'esercito italiano nella Grande Guerra, vol. IV/3, schizzo 3).
Phosgène et diphosgène, sont classés parmi les gaz de combat suffocants, puisqu’ils attaquent les voies respiratoires, et tous les deux ont un indice de toxicité très élevé. L’ « avantage » du diphosgène est sa stabilité au contact du fer, comme ça il est possible de le charger directement sur les balles, comme il est évident des grenades récupérées par Ivancic, tandis que l’acide cyanhydrique « ne peut pas être utilisé à l’état liquide » dans les bombes en fer. (Izzoop. cit., p. 52) En outre, le diphosgène « n’est pas facilement décomposé pas l’eau » (id., p. 50) et cela est un facteur dont les attaquants ont tenu compte, à cause du milieu physique et des conditions atmosphériques dans lesquels ils auraient dû utiliser la gaz.
La déphénylaminechlorarsine, dont les balles étaient marquées par les Allemands avec une croix bleue, est classée parmi les gaz sternutatoires, même si elle a une toxicité intrinsèque. Elle « stimule fortement les muqueuses du nez, de la gorge, des yeux et des voies respiratoires ». (Id., p. 71)
3 Il se réfère à une photocopie de sa collection qui, malheureusement, n’a pas d’indications bibliographiques.
4 Il s’agit d’une réponse à mes sollicitations à propos de l’œuvre de Giovanni Comisso, Giorni di guerra, 3ème édition revue, Longanesi, Milan, 1960, p. 127) et celle de Mario Silvestri, 1984,Caporetto, Una battaglia e un enigma, (Oscar Bestsellers, Mondadori, 1995), p. 180, qui, d’après l’affirmation de Comisso à propos de l’odeur de l’acide cyanhydrique (amandes amères), et des considérations de Weber, (op. cit. pages 380 et 383), affirme que le gaz lancé à Plezzo n’était pas phosgène, mais acide cyanhydrique. Mais l’acide cyanhydrique (ou acide prussique), même s’il est classé parmi les composés les plus toxiques, si utilisé seul, « à cause de sa grande volatilité… n’a donné en guerre que des résultats médiocres ». (Izzoop. cit., p. 51)

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Ça et là, partout, ce brouillard affreux, il fallait le respirer une fois seulement pour qu’il corrodait les poumons, une bouffée seulement et la vie s’en allait en pièces saignants.

 ** Parmi les masses de cadavres étaient assis des intoxiqués par les gaz qui crachaient sang du bec des masques antigaz…

*** Les gaz de combat qui ont été utilisés sont le diphosgène et la déphénylaminechlorarsine. Qui a respiré les gaz (environ 500-600 hommes) est mort à l’instant.


PS
Ivo Ivančič (1937, Bovec/Plezzo/Flitsch) possède une collection-musée de pièces de guerre qu’il a recueilli lui-même sur les champs de bataille du secteur Rombon-Plezzo.

Traduit par Giorgia Ciondoli
(Traduzione di Giorgia Ciondoli)

giovedì 8 gennaio 2015

Un mugnaio del Sile: la storia di Guido Granello, Canizzano

di Camillo Pavan


Di là del Sile, oltre i fragili e stretti ponticelli dei mulini dove un tempo si estendeva il villaggio di Mure e dove ora sopravvivono, in un residuo cuneo di terra, poche persone isolate tra il fiume e l’aeroporto, abita Guido Granello, classe 1920, figlio di figli di mugnai, mugnaio fino al tempo della sua giovinezza interrotta da sei anni di guerra e di prigionia.
Guido Granello è alto, ha le spalle larghe e un volto squadrato che mal si concilia con l’innata gentilezza del suo modo di parlare e di muoversi. Tanto che si prova una strana sensazione a vedere quest’uomo grande e dall’aspetto robusto accudire alle caprette (che alleva in un piccolo spazio ricavato dietro le mura dell’aeroporto), dar da mangiare alle galline, curare gli alberi da frutta come fossero fiori, sempre seguito da un cane lungo poco più di venti centimetri.
Come per tutti i figli di mugnai anche per Guido l’iniziazione al lavoro avvenne ben presto: «Gavéa sìe àni quando gò scumissià a levàr a mòla» (avevo sei anni quando ho iniziato a “levàr a mòla”). Doveva cioè, appena finito un turno di macinazione, manovrare la leva che permetteva di alzare le macine (e mòle), per evitare che girassero a vuoto, mentre gli “uomini” andavano fuori a seràr a ròsta: chiudere le paratoie (e bòe) che convogliavano l’acqua alla ruota, permettendone il funzionamento.
Guido Granello crebbe nel muìn de mèso, il mulino di mezzo, quello fra i tre mulini di Mure situato proprio al centro del fiume, quasi zattera galleggiante. Una costruzione che un tempo era in legno e che, quando le macine giravano, si scuoteva tutta, tanto da sembrare sempre sul punto di essere travolta e trascinata lontano dall’impeto della corrente.
Il mulino di mezzo aveva due ruote che davano lavoro — nello stesso ambiente, senza muri divisori e uno a fianco all’altro — a due mugnai che, pur non essendo parenti tra loro, avevano entrambi il cognome Granello, e si distinguevano per i soprannomi: Ói gli uni, i familiari di Guido, e Benetín gli altri.
I Granello Benetìn lavoravano con una mola de scarto e una de sóturco. Con la prima macinavano le pannocchie di granoturco più scadenti (de seconda), intere, assieme ai tutoli (i bòtoi), ottenendo i ròstoi che venivano utilizzati come supplemento alimentare per il bestiame. Con la seconda macinavano il granoturco da farina.
I Granello detti Ói avevano invece a disposizione una mola da mais e una da frumento. 


[...] Finalmente, dopo sessantadue mesi di filo spinato, ritornò a casa. E anche di questo momento ricorda la data precisa: era l’undici marzo del 1946.
La gioia del ritorno durò poco, il tempo di giungere a Canizzano, dove trovò i vecchi genitori senza più niente. Partiti i figli per la guerra avevano infatti dovuto cedere il mulino, che conducevano in affitto. Quel po’ di terra di cui erano proprietari era già stato espropriato per la costruzione dell’aeroporto. Anche la pòsta, assieme aMughetto e al carro, era stata venduta, ai Torresan.
Non restava che rimboccarsi le maniche e ripartire da zero. Lui che aveva trascorso la prima giovinezza all’aperto, girando di casa in casa con un’attività indipendente e di sicuro prestigio sociale, dovette cercarsi un appartamentino e ritenersi fortunato di trovare un lavoro salariato.
Fino al 1948 fece il carpentiere alla caserma Salsa, ancora una volta sotto gli inglesi, a mille lire al giorno. Poi passò come operaio alla ceramica Pagnossin, a scaricàr pière.
Volle anche tentare l’avventura dell’emigrazione. Era il 1952. Si presentò all’Ufficio del lavoro di Treviso dove la società italo-americana Wilchell cercava operai per la costruzione di ferrovie in Canada. «Eà i te vardàva e man: se no te gavéi i cài no i te ciapàva». (Ti guardavano le mani: se non avevi i calli non ti prendevano).
Non fu certo un problema per lui essere assunto, e dopo la traversata dell’Atlantico intraprese quella del mare verde rappresentato dalla sterminata pianura del Canada: sette giorni e sette notti per raggiungere Vancouver da Halifax. La cosa che maggiormente lo colpì, abituato com’era a macinare ai suoi tempi poco più di dieci quintali di grano al giorno, fu il correre per due giorni e due notti in mezzo a un’unica distesa di frumento.
L’avventura canadese durò poco. Dapprima un’infezione di itterizia e poi un’acuta nostalgia di casa — era sposato ed aveva già due figli — lo convinsero a prendere la via del ritorno, nel 1953.

[... l'intero capitolo e le note su ...]

Da Drio el Sil: storia vita e lavoro in riva al Sile a S. Angelo e Canizzano, Camillo Pavan, 1986 


1952. Foto della famiglia di Guido Granello
utilizzata per le pratiche di emigrazione in Canada.
(La riproduzione della foto è stata g.c. da Guido Granello)

martedì 6 gennaio 2015

Maggio 1915, fronte italiano - Inizio della prima guerra mondiale: la primavera ci sorride bellissima...

di Camillo Pavan

«Oggi 30 Aprile m’incaricai d’andare a portare la cena al mio padre … Arrivata a casale scorgo ai dosetti una moltitudine d’uomini che lavorra a farre trincèé … uomini sconosciuti che tirano fili di ferro con pungenti fino su alla rupe …
Poveri noi, di quanta campagna ci privano!! non si può più tenere bestie non c’è più fieno, non c’è più pascoli …
La primavera ci sorride bellissima siamo al 16 di Maggio e la campagna vien avanti a vista d’occhio anche i gelsi hanno vantaggiato per lo meno di 15 giorni dagli anni scorsi promettono una quantità di foglia: ma per chi? .. nessuno parla di bacchi da seta… »1.

In questa primavera “bellissima” del 1915, lungo i seicento chilometri del confine italo austriaco dallo Stelvio al mare, era ormai finito il tempo di pensare ai lavori dei campi!
Dopo dieci mesi di incertezze, trattative e mercanteggiamenti fra i governi, stava per scatenarsi la tempesta.
Domenica 23 maggio 1915 alle 15,30 l’ambasciatore d’Italia a Vienna, Gualtiero Giuseppe duca d’Avarna, consegnava al ministro degli esteri austriaco barone Rajecz Stephan von Buriàn «la dichiarazione in base alla quale l’Italia si considerava in stato di guerra contro l’Austria-Ungheria a partire dalle ore zero del giorno successivo»2.
Quella domenica era festa grande, festa di Pentecoste, e i parroci di tutte le chiese lungo il confine avvertirono dal pulpito che ormai la guerra era imminente, che quel confine fra poco sarebbe diventato il fronte3.
Chi poteva andarsene abbandonò il paese; gli altri aspettarono gli ordini dei militari, che non si fecero attendere.


Da C. Pavan,  Caporetto: storia, testimonianze, itinerari, 1997, pp. 26-40

domenica 4 gennaio 2015

Sulle origini del radicchio rosso di Treviso e la "leggenda di Van Den Borre"

Camillo Pavan, 2013 - Sull'origine del radicchio rosso di Treviso. La leggenda di Van den Borre e la scoperta di Tiziano Tempesta - Con un ritratto di Alberto Albanese Jr. autore della poesia Un fià de la me tera


Copertina della pubblicazione di Camillo Pavan
sull'origine e la storia del radicchio rosso di Treviso
La tecnica della forzatura del radicchio rosso tardivo di Treviso, 
documentata dagli anni '60 dell'Ottocento, 
si è progressivamente affinata grazie 
al contributo di valenti agronomi e soprattutto 
allo spirito di osservazione e capacità di sperimentazione dei contadini locali. 
L'ipotesi che a "inventare" il radicchio nella 
sua forma più pregiata 
sia stato il belga Francesco Van den Borre, 
giunto a Treviso verso il 1860, 
è in realtà un'invenzione 
dello scrittore Giuseppe Maffioli. 
Per sostenere la sua tesi, Maffioli 
ha modificato 
un testo originale di Aldo, figlio di 
Francesco Van den Borre, 
dando origine a un falso storico tuttora acriticamente riproposto 
 - ahimè - anche da Wikipedia. (1)


ebook 1,04

* * *

 NOTA (1) -  Riporto, a titolo di cronaca, quanto scrive riguardo all'origine del radicchio l'enciclopedia online le cui affermazioni ormai fanno testo "a prescindere" data la facilità con cui sono accessibili e l'indubbia autorevolezza chein tanti anni di redazione collettivaWikipedia si è conquistata:

« Cenni storici[modifica | modifica wikitesto]

La coltivazione del Radicchio Rosso di Treviso è frutto di una tradizione che affonda nei secoli. […]. Ma il processo di produzione si sarebbe affinato solo nella seconda metà del XIX secolo. Sarebbe stato il vivaista Francesco Van Den Borre, giunto dal Belgio nel 1870 per realizzare un giardino patrizio, a portare nella zona del Trevigiano la tecnica di imbiachimento [sic] già in uso per le cicorie belga [sic]...»



                                                                                                                          

sulla storia del radicchio 

                                                                                                                          






giovedì 1 gennaio 2015

Storia del radicchio rosso tardivo di Treviso

Storia del radicchio rosso tardivo di Treviso

Camillo Pavan, Raici. Storia, realtà e prospettive del radicchio rosso di treviso. Con le ricette dello chef Gian Carlo Pasin per un menù a base di radicchio, 1992  ebook  € 7,07


"Raici", termine del dialetto trevigiano arcaico 
sopravvissuto all'influsso del veneziano che l'ha addolcito in "radici". 
 È il plurale di radicchio, quello rosso, 
ovunque conosciuto come il prodotto simbolo della terra di Treviso.


1984: raccolta manuale del radicchio
rosso tardivo di Treviso
nei campi di Sant'Angelo. (Fam. Dotto)



Radio Treviso 103 intervista l'autore (27.11.92) 




Un fià de la me tera. Una poesia e il suo autore, Alberto Albanese Jr.
(Articolo, 2008 -   Video, 2010)

Sull'origine del radicchio rosso. 
La leggenda di Van den Borre e la scoperta di Tiziano Tempesta
(Articolo, 2013)